16 ans plus tard !

mercredi 7 juillet 2010

Champagne à Berne

Clairette dans les chaumières.

Nos officines avaient perdu la moitié de leur valeur lors de l'introduction de la première RBP. Avec la quatrième du nom, elles en ont perdu définitivement la seconde moitié.

La conjonction de la baisse de prix massive des prix ex-factory avec la réduction de 20 % de la marge fixe qui nous était accordée a anéanti tout bénéfice d'exploitation de nos officines qui devient simplement négatif, à hauteur de -18'000 francs par million de francs facturés aux caisses-maladie. Ceux qui pensent un instant que leur pharmacie a encore une certaine valeur seraient bien inspirés de partir de suite à la recherche d'investisseurs intéressés à placer leurs billes dans des entreprises qui arrivent à perdre d'autant plus d'argent qu'elles ne déploient d'activité et n'émettent de factures !

Restent certes nos honoraires qui permettent de limiter à cette hauteur nos pertes annuelles... mais pharmaSuisse (oh pardon excusez la faute de frappe...pharmExit)  a vite fait de nous ramener à la réalité en rappelant d'emblée ... sans commentaire bien entendu... le commentaire du conseil fédéral "en personne" selon qui "les pharmaciens sont rendus attentifs au fait qu'ils peuvent librement renoncer à percevoir les tarifs RBP "... Il parait qu'il nous l'avait déjà servi lors de la RBP III... et alors pourquoi s'en priverait-il puisque nos chers représentants trouvent cela normal !  En bref, nous sommes libres de raser gratis jusqu'à la déclaration de faillite de nos entreprises.  Vive la liberté et mort aux cons qui sont supposés défendre notre existence et qui ont encore l'outrecuidance d'augmenter leurs honoraires l'année prochaine !

(Faché... vous me trouvez fâché.... vous avez vu juste mais j'osais croire ou au moins espérer ... que certaines limites ne seraient pas franchies... mais quand je vois notre société professionnelle capable accepter l'inacceptable sans broncher.... je vois légèrement rouge ! Il faut reconnaître que c'est à ce prix que certains de nos édiles vont pouvoir se livrer au plaisir éminemment solitaire de la masturbation... intellectuelle... à coup d'entretien de polymédication... (remarquez que je laisse ce "gros mot" au singulier car je doute qu'ils trouvent assez de clients prêts à se laisser prendre) et cela pendant près de 2 ans... le temps de prouver son efficacité, adéquation, économicité et finalement  son inutilité !)

Il faut reconnaître que nos chers édiles ont tout de même l'immense chance de représenter une masse de moutons. Imaginez seulement le nombre de confrères qui continuent à adresser leurs factures aux assurances viâ une centrale de facturation "confraternelle" genevoise ou biennoise au lieu de facturer directement aux assurances à travers le serveur Medidata qui assure ce travail gratuitement conformément à la loi ... Il paraît pourtant que les choses se gâtent sérieusement. A coup d'annuités obligeamment offertes à de vertueux groupements, de cotisations versées ou prélevées automatiquement par nos sociétés professionnelles et d'honoraires généreusement offerts àux dites fiduciaires genevoise ou biennoise, les comptes de nos chaumières sont en train de virer au rouge vif...

L'esprit de rébellion finira t-il par pénétrer les dites chaumières ? Peut-être ?? mais ne sera t-il pas trop tard  car des comptes qui ont viré au rouge vif ont vite fait d'enflammer des toits de chaume ???

2 commentaires:

  1. un vent de révolte tu dis.........
    ça fait longtemps que je n'y crois plus le pharmacien est bête à bouffer du foin et c'est d'ailleurs ce que j'ai servi au repas du 120ème de la SVPh dont j'étais l'organisateur. En entrée Heusuppe (spécialité du Haut-Valais en français soupe de foin) de plus je leur ai fait comprendre le message subliminal. Beaucoup ont ri bêtement mais personne ne bouge, alors....

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  2. L'OFSP ne fait pas son boulot, la LaMal laisse les coudées franches aux caisses-maladie qui augmentent les primes sans justifications, la politique s'intéresse davantage aux sujets plus porteurs, moins complexes et surtout moins bétonnés...le généraliste rural ou de montagne devient une espèce en voie d'extinction...et pendant ce temps les gérants des sociétés financières qui ne créent rien du tout continuent à se faire des couilles en or...
    Le travail est une notion dépassée...ou entout cas bien différente d'il y a 30 ans !
    C'est vrai que nous sommes de parfaits moutons et que nous finirons en côtelettes...mais comment devenir chien de berger ?
    Pour le reste, le choix demeure...la corde ou la balle !
    Bon été !

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