Toujours plus euro-compatibles !

De toute évidence, on ne se parle pas, Mesdames et Messieurs, dans notre milieu. On s'invective... à coup de mail ou de réponse négligemment déposée sur son site internet perso. C'est ainsi que PharmaSuisse aurait adressé sa réponse à la dernière "invective" la SSPO. Ne me dites surtout pas que vous l'avez lue cette réponse. Cela signifierait que vous allez vous balader sur le site de PharmaSuisse au lieu de chatter ... sur notre blog ! Oh rage ! Oh désespoir !

Sans vouloir nécessairement prendre fait et cause pour nos confrères de Pharm!Action, tout ceci laisse en moi un malaise certain. Quand la première RBP a vu le jour avec cette grande idée de séparer notre revenu du prix du médicament, j'ai répondu NON à la première et dernière occasion qui m'a été donnée dans ma vie de pharmacien de voter sur l'avenir - au moins économique - de ma profession. Dix ans plus tard, j'avoue ne pas être capable de dire si mon NON de l'époque était ou non le bon choix. Il a de toute manière été sans conséquence.

PharmaSuisse a fait par la suite de sa, pardon de "notre" décision le juste choix et l'a édicté comme un postulat incontournable, en abandonnant néanmoins RBP après RBP le gel mais aussi par la même une certaine stabilité de nos revenus qui nous avaient été "promise" à l'époque, en échange de l'abandon d'une agréable progression à froid au rythme de la sortie de nouveaux médicaments toujours plus coûteux !

Depuis lors, RBP après RBP, notre société faîtière s'est soigneusement abstenue de tout nouveau référendum auprès de ses membres et non-membres. Le vent du boulet était passé tellement près... Son unique argument est devenu.... Vous avez toujours le choix de ne pas adhérer à la nouvelle RBP que nous avons "négociée" pour vous ! Veuillez nous confirmer par votre signature que ce n'est pas le cas !!!!! Puisque notre marge bénéficiaire et par la même notre seul revenu a été remplacé par des honoraires qui ne dépendent que de cette RBP renégociable avec les caisses-maladie jusqu'à la fin de nos jours, il est bien évident que refuser d'y souscrire serait suicidaire. N'est pas Sun-Store qui peut !

Mais notre société faîtière a surtout retenu de ce premier et dernier épisode de démocratie interne une leçon : les citoyens que nous sommes sont définitivement incapables de prendre la décision qui s'impose lorsqu'il s'agit de décider de notre avenir, aveuglés que nous sommes ... par l'évolution de nos petits comptes d'exploitation.

Des citoyens incapables de comprendre ce qui est bon pour eux et leur avenir...cela a un arrière-goût très "européen", ne trouvez-vous pas ?